Mes-remues-meninges

Un p'tit coin de parapluie, contre un coin d'Paradis, il* avait quelque chose d'un Ange .

Mercredi 6 avril 2011 à 14:05

Passage à vide.
Recherche des raisons de rire aux éclats.


Un ordi qui tombe en panne et qui dévoile mes pensées les plus profondes à un ami (informaticien) de mon père.
Des cours de fac ratés par peur de me mettre à chouiner devant tout le monde.
Une petite culpabilité lorsqu'on me dit qu'on s'est inquiété pour moi.
Un regret, celui d'avoir dit en larmes devant ma mère que pour aller bien, ça me demandait toujours des efforts.
La main un peu maladroite de mon père sur mon épaule.
Un grand père affaiblit qui tourne en rond à l'hôpital.
De l'orgueil chez deux cousines qui ne veulent pas faire le premier pas.
Un corps détestable sous mon regard, un corps qui est mien mais que je ne reconnais pas.
Et des copines merveilleuses qui attendent des explications sur mon moral à plat.


Pour moi aussi, la situation est assez embrouillée.

Dimanche 13 mars 2011 à 19:28

http://mes-remues-meninges.cowblog.fr/images/dream.jpgTrès belle photo trouvée .
L
' être humain est un drôle de personnage. Je suis un être humain(e). Je suis un drôle de personnage.

On passe une  bonne partie de notre temps imparti à râler sur tout, et à y regarder de plus près, sur des trucs qui nous emmerdent pas vraiment la vie. Ou en tous cas, pas le plus important. On se plaint du mauvais temps, du dollar qui fout le camp, des fonctionnaires toujours en grève. A la vérité, on se retrouve finalement à taire ce qui nous tracasse le plus, et à râler contre le petit truc qui va de travers et qui de fait contrarie la trajectoire de notre train-train quotidien. Et c'est quand arrive l'intolérable, la mort d'un être proche, qu'on se rend compte à quel point... On se rend compte de quoi d'ailleurs, à ce moment là ? Qu'on est des crétins, qu'on sait que la vie est courte mais quand même, on préfère faire une montagne d'une goutte de pluie. Et on le connait ce discours en plus ! Ne vivre que pour l'essentiel, l'essence même de la vie, toutes ces phrases véridiques qu'on ne remet pas en question, mais dont on ne fait pas (bon) usage.

Et ça me fait penser à cette phrase d'Amélie Poulain, c'est l'angoisse du temps qui passe qui nous fait tant parler du temps qu'il fait. Peut être en effet. Que même si la vie est courte, il faut bien trouver de quoi la remplir cette vie. Et comme on peut pas se plaindre de ce qui nous tracasse le plus (imaginez-vous demain, en arrivant au boulot/lycée/fac, à répondre à la question banale et presque inutile "ça va ?" : "Eh bien maintenant que t'en parles, vivre m'est difficile en ce moment, je m'interroge sur le sens de ma vie. Oh, rien de bien méchant tu sais, juste l'éternelle question, celle du Pourquoi ?"...).

Parce que ça fait réfléchir de voir nos proches vieillir, avoir peur de la maladie, et que cette semaine l'atmosphère me semblait différente. Comme si je me tournais sur l'essentiel, exceptionnellement. Et demain je reprendrais, en même temps que mes cours, mon train-train quotidien ;).


" Profites de ta jeunesse ma fille, c'est aujourd'hui et maintenant que se construisent les souvenirs ".

Dimanche 13 février 2011 à 13:57


http://mes-remues-meninges.cowblog.fr/images/P2401111941.jpg
"
Mais je me lâche la main
Je m’éloigne de moi
Je me retrouve au matin
Sur la mauvaise voie
Quand on se perd en chemin
Comment venir à bout
De ces efforts inhumains
Qui nous mènent à nous

__ Zazie.
"
(...)

Dimanche 16 janvier 2011 à 16:46

http://mes-remues-meninges.cowblog.fr/images/Lampions5.jpg
L
ettre à celui qui ne fait pas (encore ?) parti de ma vie.

J'ai peur que tu ne viennes pas, que tu sois quelque part, mais pour quelqu'un d'autre. Peur de devoir m'accomoder à quelqu'un qui finira par passer par là, près de moi, et qui sera tout comme moi pressé par le temps, par la pression, pour ne pas "finir seul". J'ai peur de ne pas avoir le coeur assez grand pour te reconnaître, de ne pas être assez connectée aux émotions si tu étais près de moi, toujours ce manque de confiance en soi qui retient par la manche lorsque l'on prend de la vitesse.

J'ai peur de finir par ne plus croire en l'amour, de trouver romantiques ces histoires maudites, impossibles, ces histoires du passé...

Mais si jamais je me trompai, si effectivement tu existais, est-ce- que tu saurais me voir ? Est-ce-que mes yeux plus expressifs que je ne le suis moi-même, attireraient ton regard ? Crois-tu que tu prendrais peur devant ma pudeur, ma technique pour contourner les "je t'aime", ma façon de me cacher derrière un rire pudique, que tu ne prendrais pas peur devant mes habitudes à crever de solitude ?

Est-ce-que tu me suivrais dans mes périples utopiques, mes colères envers les uns qui écrasent continuellement les espoirs de nous autres, ceux qui laissent leur intégrité de côté pour parler à mi-voix, pour ressentir des émotions qui ne leur sont pas siennes ? Ou, au contraire, épouserais-tu mon ombre, celle qui finit par penser que la douleur est d'une évidente omniprésence, et que celle une grande lucidité nous fait accepter ?


Accepterais-tu, à ton tour, que, parfois, je préfère ces musiques chaudes et chères à mon coeur à ta propre voix ? Dis-moi, trouverais-tu finalement ta place dans ma solitude ? Est-ce-que finalement la place que je te laisserai te conviendrai, moi qui n'aime jamais à moitié, plus fidèle à mes amis que je ne le suis à moi-même ? Parce que si c'était le cas, tu m'emmènerais sûrement avec moi au plus profond de ce qui me rend vivante .



Musique du jour : * Zoé - Luke *



Lundi 20 décembre 2010 à 20:58


http://mes-remues-meninges.cowblog.fr/images/Noetmoi.jpg
Après avoir lu ici et là (y compris sur Cowblog) des avis & critiques du bouquin No et moi de Delphine de Vigan, et toujours en adéquation avec la résolution que j'ai prise (en gros moins de glandouille sur le net, et plus de lecture), j'ai acheté le bouquin Samedi dernier. Bien décidée à le trouver dans le supermarché ou je finissais mes cadeaux de Noël (dernier moment, c'est mon deuxième prénom), la couverture m'a sauté aux yeux alors même que je suis arrivée dans le rayon Livres du supermarché (Coïncidence ? I think not.) et l'ai arrachée à son étagère (qu'on se le dise, la place d'un bouquin est au chaud dans les mains du lecteur, pas en train d'étouffer, égaré au milieu de ses confrères bouquins).


Mais je m'égare, comme à l'accoutumée. Parce que je fais la maligne, là comme ça, à vous parler de la procrastination comme deuxième nature, ou encore de la libération des livres, mais j'ai fini cette après-midi même la lecture, et j'en suis sortie touchée (coulée ?). Bon, autant vous prévenir tout de suite, je ne suis pas douée pour parler de mes lectures, parce que je considère qu'elles se suffisent à elle même, et arriver après ça avec mes gros sabots et mes mots tous bêtes, je vois pas l'interêt. J'ai juste un truc à dire : demain, je vois ma meilleure amie, lectrice acharnée, et je vais lui mettre entre les mains, qu'elle me le rende quand elle voudra, du moment qu'elle le lise. Parce qu'il y a plein de choses là-dedans que je veux qu'elle lise, tout simplement.


" On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de laisser mourir des gens dans la rue."

No et moi - Delphine de Vigan


Qu'on se le dise : des extraits du bouquin, j'aurais pu en recopier des dizaines, parce que j'me suis arrêtée plus d'une dizaine de fois pendant ma lecture avec des phrases comme ça. Que dire de plus ? J'me disais l'autre fois que s'il y a bien un mot qui définit, à mon sens, la situation, nos vies, c'est Absurdité. Parce que j'ai honte de moi, de m'émouvoir de la situation de No, alors que je fais rien quand je vois une No dans la rue. Oui, le monde est injuste, oui, il y a un écart tellement immense entre les pauvres et les riches, c'est devant nos yeux et c'est tellement gros qu'on le voit pas. J'veux dire, j'en fais guère plus que la moyenne. Je me rends le plus possible aux manifs, et après ? Ce devrait être un combat de chaque seconde, ce combat pour la justice, mais c'est pas le cas ! Parce qu'on est des robots, qu'on se cache derrière nos desillusions en se disant "A quoi ça va servir ?" ...


Vous voulez que je vous dise ? On est des gros cons. On nous fait croire qu'on est impuissants, et on le croit. Parce que c'est facile de se laisser couler, au moins ça nous fait une excuse. Mais on se rend même pas compte du pouvoir qu'on pourrait avoir, dans notre petit quotidien. Sauf que la notion de "Tous ensemble", on a aucune idée de comment la définir, et ça nous semble impossible de la mettre en pratique, alors que ce serait si simple...


L'autre fois, j'ai eu une idée toute con, mais alors bête comme chou. Je regardais une émission de télé, avec des gens bien habillés, bien coiffés, un plateau qui brille et tout et tout. Combien ça coute tout ça, on sait pas. Et puis y'a des gens qui sont venus, des gens qui sont sur le terrain, qui se battent. Ils ont discuté de la situation des sans-abris, pour alerter les gens. Et en retour, on les a accueilli ahttp://mes-remues-meninges.cowblog.fr/images/lesenfantsdeDonQuichotte.jpgvec des mots comme la situation économique, la crise de l'immobilier, le chômage... Ils ont débattu, et au final ils sont partis, chacun de leurs côtés, alors que tout le monde ou presque était d'accord ; cette situation, c'est intolérable. Et je me suis dit qu'au lieu de rester devant notre poste de télé, si on s'était tous levé pour faire quelque chose, si on avait pris le pognon pour faire l'émission... Là, ça aurait fait la différence. Il suffirait de faire le premier pas, un seul petit pas.


On est victimes de notre propre connerie. L'argent, c'est l'invention de l'homme, et c'est leur plus grand malheur. L'or, c'est rien. Si on avait décrété, y'a des années, qu'on se payerait avec des grains de maïs, aujourd'hui les hommes se batteraient pour des grains de maïs. Et les paysans seraient milliardaires. Mais voilà, moi la première je suis victime de ce système. La preuve, je me rebelle grâce à un bouquin que j'ai acheté alors que je faisais les courses de Noël. Quand je vous parlais d'absurdité...



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