Mes-remues-meninges

Un p'tit coin de parapluie, contre un coin d'Paradis, il* avait quelque chose d'un Ange .

Mardi 30 novembre 2010 à 12:57

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Et si tu n'étais qu'une apparition, si tes yeux bleus délicieux, tes cheveux en bataille, ton air ailleurs et tes gestes quelque peu saccadés n'étaient que le résultat de mon imagination qui se rit de moi, une fois encore ?


Et si, dans cet engouement général dû au fait qu'on se sent exister, grâce au sentiment de lutter pour nos fondamentaux, ces choses auxquelles on croit, on se rattache, mais qu'on laisse aussi trop souvent silencieux... Ces fondamentaux, qui, par nos larmes, nos revendications, nos poings levés se font entendre... Si au milieu de tout ça, tu n'avais fait que secouer mes idéaux politiques et sentimentaux ?


Et si je n'étais plus amenée à te revoir, si ton rôle avait été de me « remettre sur les rails », parce que dans le passé je m'étais trop souvent jetée de ce train, angoissée parce qu'il prenait de la vitesse, toujours plus de risques ?


Et si mes interrogations aujourd'hui n'avaient plus lieu d'être, puisqu'au fond c'est moi qui a pris la fuite, immobile devant toi, incapable de détourner mon regard de toi, mais incapable aussi de t'adresser la parole...


Mais au-delà de tout, si la vie me donnait une seconde chance (ou une troisième c'est plus exact), qu'en ferais-je ?



Musique du jour : *Kina Grannis - Heart and Mind*

Jeudi 21 octobre 2010 à 18:02

http://mes-remues-meninges.cowblog.fr/images/Poingleve.jpgPutain de semaine quand même ! Entre les A.G., manifs, bringues et approfondissement de mes relations sociales… pas de tout repos, ces quelques jours avant la Toussaint ! Et dans cette ambiance qui nous éloigne de l’étouffant quotidien, une chose incroyable se produisit. J’ai complètement craqué pour un mec de ma Fac. Je ne sais pas si je dois m’en réjouir, je vacille entre me débarrasser au plus vite de l’idée fantasmatique que peut être, y’aurait moyen que, et la joie de constater que je n’ai pas entièrement basculé dans le cynisme vis-à-vis de ce que je peux ressentir. Un bien fou, pourtant, même si je vous le répète, c’est purement et simplement fantasmé car je ne lui ai même pas adressé la parole (honte à moi :$). Et pourtant, j’aime le voir, le croiser, le regarder en coin voire carrément franchement. Il parait drôle, un peu paumé mais pourtant bien là, libre un peu, fier de ses idées… Oui, je sais, je reste les pieds sur terre, j’ai bien employé le verbe « paraitre ». Mais, en même temps, si je n’y crois pas, qui va y croire à ma place ? Et si on ne peut plus rêver de rien, ou de l’impossible, y’a plus qu’à se tirer une balle dans la tête non ?
 

C’est peut être ça avoir 19 ans aujourd’hui, sans parler du truc « prince charmant », balancer entre les désillusions dont la vie ne nous a pas épargné, et un certain idéal absolu qui, coute que coute, nous reste au fond de l’estomac, et cogne pour nous forcer à nous remettre debout. 
 

Mais alors, que faire ?


Musique du jour :    * Jeunesse lève-toi - Saez *

Mardi 12 octobre 2010 à 20:36



Aujourd’hui, je suis allée à ma première manifestation. C’était pas prévu, même si bien entendu je suis amplement d’accord avec le sujet de "pourquoi qu'on gueule ?", et je ne regrette pas mon choix. J’ai la chance aussi d’être dans une filière qui m’a permis de faire sauter quelque cours, je le reconnais, car je ne suis pas sûre que je me saurais moi aussi mobilisée si ce n‘avait pas été le cas.

Je ne vous exposerai pas mon point de vue, je pense pas faire dans l’originalité en disant que c’est une honte de forcer à faire travailler les gens alors qu’ils ont droit au repos car c’est un besoin légitime, il me semble, pour quelqu’un qui s’est levé chaque jour de semaine pour aller à la tâche et ce, pendant la majorité des années de sa vie, et encore plus honteux qu’ils osent, je dis bien oser parce qu’à ce point là c’est vraiment fort, nous dire que c’est pour soi-disant remplir les caisses. http://mes-remues-meninges.cowblog.fr/images/P1210101124.jpg

C
ombien de fois, je me suis révoltée devant ma télé, devant ces sourires, ces beaux costumes, cette arrogance qu’ils affichent, ces questions détournées, ce petit manège ridicule mais banal d’hommes qui ne font ni plus ni moins que se vendre et défendre leurs intérêts (si ça n‘est pas la définition de l‘égoïsme, dites-moi de quoi il en retourne). Mais malheureusement, la colère, sentiment pourtant fort, s’estompe peu à peu, à l’instar de n’importe quel autre sentiment, ne serait-ce que devant la passivité, ou encore ma propre lassitude. Or, manifester ensemble, crier dans la rue et partager des sourires, de la complicité, et plus que tout de l’énergie avec des inconnus a ravivé deux choses en moi : la première, l’envie retrouvée de se battre, parce qu’il n’y a aucune raison qu’ils décident pour nous (s’il existe une « race supérieure » tout court, ou en politique de surcroit, je crois justement que des études scientifiques seraient à même de nous le prouver). Quant à la seconde, il s’agit bien de l‘espoir, de se dire que si des gens prennent la peine de venir, c‘est qu‘il y a encore des raisons de se battre, et que nos combats ont plus que tout raison d‘être, même si l‘on cherche constamment à nous prouver le contraire. Car si l'on ne se lève pas, là, maintenant, qui sait jusqu'ou tout ça va aller ?! (puisque qu'apparement ils n'ont aucune limite)

http://mes-remues-meninges.cowblog.fr/images/P121010112401.jpgMonsieur le président (je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être, quand vous serez plus grand :)), rappelez moi seulement combien vous gagnez chaque mois, que dis-je chaque jour ? Vous y connaissez quoi, vous, à la pénibilité du travail ? De quel droit, vous ne vous contentez pas seulement de décider, mais bien d’insister pour moi ? Et c’est quoi cette condescendance vis-à-vis du peuple (que, soit dit au passage, vous êtes censé représenté) qui descend et gueule dans la rue, pendant que vous et votre cul êtes assis sur votre chaise. Vous avez choisi, certes, et ce depuis le début, la politique de l’autruche devant ces gens qui se rassemblent, mais croyez moi, ce n’est pas ce qui va nous empêcher de gueuler !

Le fossé ne cesse de s’agrandir, à tel point que j’ai la certitude que nous ne vivons plus dans le même Monde, vous et moi. Mais les choses restent rarement comme elles sont, et j’ai grand espoir qu’à force de négliger notre sort et par la même la démocratie toute entière, le changement, le vrai changement, s’opérera. Vous pensez qu’on ne peut faire le poids ? Nous avons la foi, le cœur, la passion, thèmes bien bas pour vous sûrement mais pas pour nous, face à vous, à vos costumes cintrés et vos sourires odieux … alors, je vous le demande : qui frôle l’indécence ?

Le « P.S » de jour : Je m’excuse quand même pour ceux qui, je le comprend rien, sont embêtés par la grève parce qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’aller bosser. Mais, comprenez aussi que si on gueule, c’est pas seulement pour nous, mais c’est aussi pour vous. Et puis, après tout, un peu de remue-ménage (méninge ? ;)) dans le quotidien, ça ne peut que faire du bien, de bousculer un peu.

Le "P.S." du jour (parce que décidement c'est un jour spécial) : je m'excuse pour la piètre qualité de mes images, mais j'avoue que dans mon élan, mon seul soucis était d'immortaliser ces moments :).

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